Suis-je français ou humain ?
Ben, les deux bien sûr, me diras-tu !
Ca parait évident, bien sûr, pourtant nous disons toutes et tous à peu près exactement le contraire, tout le temps !
» Je suis un être humain » pourrions-nous dire, au moins de temps en temps.
Sauf que nous ne le disons jamais.
Dans la vie réelle, nous affirmons par nos commentaires, nos prises de position, nos discussions, notre réflexion, que nous sommes français, nigériens, hollandais, japonais, chinois, vietnamiens, algériens, … !
Ça, oui, et souvent.
Mais « humain » ?
C’est-à-dire, de la même espèce, ou de la même famille, humaine, de la même nation humaine ?
Ben, pas très souvent, à vrai dire.
Et pour ainsi dire, jamais.
Jamais dans les romans, les éditoriaux, les commentaires, les chansons.
Si, peut-être, « Imagine » de John Lennon. Mais c’était il y a si longtemps, et puis c’est un peu une chanson triste, quand on y pense.
Bon, aujourd’hui, no tristesse, du sourire !
Le sourire de cette pensée … astrologique, pourquoi pas, liée à l’ère … du Verseau !
Dans les chansons des années 70, il y avait cette idée que l’ère du Verseau s’approchait, était quasiment là.
Donc si c’était vrai dans les années 70, encore plus maintenant, non ?
Donc, allons sur cette idée de l’ère du Verseau !
Elle devait apporter l’universalité, la fraternité, et l’innovation technologique par « disruption », par secousses !
C’est que le Verseau est lié à Uranus, la planète de l’innovation technologique, nous disent les astrologues, mais aussi celle des grands changements.
Les grands changements, oui, on les a vus, notamment dans le plan technologique, depuis 50 ans.
Mais la fraternité, l’entraide, l’émergence d’un sentiment d’humanité universelle ?
Pas trop, quand même.
Pourquoi ?
Alors, en astrologie, c’est tout son intérêt, rien n’est binaire, mais pluriel.
À commencer par ce fait que l’ère du Verseau intervient sur un axe : l’axe Verseau – Lion.
Le Verseau, sociologiquement, c’est l’universalité, le Lion, l’individualité. Ensemble ! Dit le Verseau. Moi ! Dit le Lion.
Qui a raison ? Les deux, en fait.
Car qui va arrêter de dire « moi ! » ? Personne, car c’est indispensable.
On a besoin de dire « Je », et toute la vie, d’une certaine manière, est un long parcours pour comprendre, affirmer et faire évoluer ce que ce « je » nous est, veut dire, représente.
« Moi ! », c’est un mot, universel, qui dit : « J’ai une identité, une liberté, je suis un être, une individualité, j’ai mon mot à dire dans la phrase humaine ! »
Et « Ensemble ! » est cet autre mot que la nation humaine exprime aussi, de plus en plus.
En sorte que cette confrontation entre « Moi ! » et « Ensemble ! », entre l’identité et le collectif, caractérise notre époque.
Mais très majoritairement pour le moment, nous ne voulons pas de domination culturelle … autre que celle que nous partageons !
C’est à dire que, inconsciemment, ou plus ou moins inconsciemment, nous sommes assez d’accord pour imposer notre système culturel au reste du monde, ou en tout cas, nous sommes d’accord pour penser qu’il est mieux que les autres,
Et c’est comme ça que, sous couvert d’universalité des valeurs « ma culture est la meilleure », l’histoire contemporaine, les évènements sous nos yeux, pensons à l’Ukraine envahie, et à ces multiples autres invasions ou conflits, partout dans le monde, nous tolérons, applaudissons ou nous taisons devant l’ignominie.
« Ah, ben, ils l’ont bien cherché ! » « Ce pays n’a jamais existé » « L’occident est méchant, dépravé, etc. » La liste est longue, de nos interprétations qui disent « Moi ! »
La liste est longue, de nos excuses pour admettre l’inadmissible.
Donc, comment résoudre cette question de l’antagonisme entre identité locale et universalité familiale ?
L’universalité familiale, ici, c’est celle de la famille humaine, bien sûr.
Il me semble que justement, c’est en célébrant l’identité individuelle dans sa relation à l’universel, à l’universalité, bref à la fédération planétaire, qui devrait exister depuis longtemps, et peut être réalisée en quelques années.
En quelques années.
Or, si une fédération planétaire existait, à quoi servirait-il d’avoir 195 armées, et ces … milliers de milliards d’Euros, Dollars, etc. de dépenses d’armement, annuelles ?
A plus grand chose en réalité.
A plus rien du tout même.
Bien sûr, il faudra toujours une gendarmerie planétaire, c’est à dire locale, parce qu’un pays en paix, la planète par exemple, est sinon toujours à la merci des brigands !
Il faut pouvoir circuler en paix la nuit.
Mais dans l’ensemble, une fédération planétaire ça changerait tout, d’un point de vue de la part de la richesse produite pouvant être affectée à la construction d’écoles, de routes, d’infrastructures publiques, de médiathèques, d’opéras, de maisons de la culture, … La liste est longue, là-aussi !
Et sur le point de l’identité et de la liberté individuelle, ça changerait tout aussi : moins d’Etat, collectant impôts pour financer ses armées, c’est aussi moins de gouvernement de nos cerveaux !
Y-a-t-il un gouvernement de nos cerveaux ?
Oui, celui que nous organisons toutes et tous en considérant que la nation est le fin mot de l’histoire.
En considérant ceci, on applaudit aux guerres, aux invasions, aux dominations culturelles et territoriales.
C’est ça le gouvernement des cerveaux que nous organisons, nous-même, dans notre soumission à la suprématie de l’idée de nation.
La nation, c’est un mot et un concept magnifique, bien sûr, cela dit. La France est une réalité, le Congo, le Nigéria, le Japon, la Russie, l’Ukraine, la Palestine, Israël, l’Indonésie, le Vietnam, la Chine, sont autant de mots magnifiques et célèbres, et on en compte 196.
Mais ils doivent, si nous voulons apprivoiser le 21ème siècle et utiliser l’axe Verseau-Lion en tant que balancier pour traverser ce corridor aussi étroit qu’une corde raide qu’est notre actualité planétaire, ils doivent être équilibrés dans une phrase plurielle, collective, respectueuse des autres nations, des autres identités, il y en a 8 milliards.
L’axe Verseau – Lion, c’est l’histoire du siècle qui commence.