Le grand soleil

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Resilience and Fortitude sing a song, and know what? It’s yours!!!

Ce matin, il faisait tôt

Quand je me suis levé.

Bon, en fait, il faisait nuit noire.

Mais en Provence, nuit noire, c’est rare

Et ce matin, cette nuit elle était toute gorgée d’étoiles.

C’était vraiment beau.

C’est toujours beau une nuit d’étoiles.

Alors, j’ai pris ma couverture orange, un bol de café très très chaud

Vu que matin tôt ici aussi, c’est très très frais

Puis je suis allé voir les étoiles.

Puis, voilà que je me suis pris à rêver.

Bon, c’était pas le rêve du gros dodo, hein,

Où on est parti en plein,

Puis on se souvient de rien !

Non, là je rêvais, mais vous voyez,

Genre, 60 %.

Allez, 70 %.

Bon, un choupouyon plus.

Mais pas beaucoup plus non plus.

Juste je rêvais, et je me disais, tiens,

Si la terre se rapprochait bien bien du soleil

Genre vraiment bien, tellement près

Que le soleil le matin, quand il se lèverait,

Au lieu d’avoir la taille

La taille de quoi d’ailleurs ?

D’un melon ? D’une pastèque ? D’un pamplemousse ?

Allez, d’un pamplemousse à l’horizon,

S’il avait la taille … la taille de quoi ?

D’une montgolfière ?

Ouuui … Oui, d’une montgolfière, ça le ferait !

Donc, dans ce rêve – c’était un rêve –

Et j’étais toujours sur ma terrasse

Et puis là le soleil se levait,

Mais plus pamplemousse,

Plutôt mongolfière alors, au sol

Toute ronde, disons, 10 mètres, 15 mètres de large ?

Oui, à peu près !

Alors, dans ce rêve, le soleil se levait, tout gentil,

Pas brillant du tout, juste gentil, pastel, doré

Orangé, un sourire en somme, tout rond et plein de teintes entre jaune et pourpre

Comme si en somme

La terre s’était rapprochée du soleil tellement qu’elle

En serait, je sais pas,

Bon, disons à 1 millions de kilomètres ?

Donc 100 fois plus près que maintenant.

Et si c’était possible, ça serait joli,

Si c’était possible et pas trop brillant, juste doux et pastel,

On pourrait de la main presque toucher la présence

D’un bon gros soleil tout plein tout près.

Puis là, je me suis réveillé.

Enfin, j’étais plus à 70 % mais à, bon .. 1 % ?

Bon, j’étais à 3 %

Puis je me suis aperçu que j’avais encore du café chaud

J’ai pas dû sommeillé tant que ça, finalement.

Puis, c’est là que j’ai compris

En fait, ce soleil si proche, on l’a.

Pas la peine de rêver : ce soleil si rond qu’on pourrait presque toucher de la main,

Pas besoin de Netflix ou de Disney,

Non, c’est pas du placement de produit,

Ce soleil si grand, on l’a, c’est chez nous !

Parce que d’une certaine manière, le soleil il s’étend

Jusqu’à la terre,

Jusqu’à l’air, aux océans

Et sa chaleur, cette aura un peu brillante mais pas tant que ça

Lorsque elle traverse la brume de la Provence

Au dessus des cyprès bleus et verts

Dans le matin qui doucement étire ses douce heures

Ben, il était là, ce gros soleil

Ce matin-là, et tous les jours en fait,

Tout le temps !

Et c’est pour ça

Qu’affalé entre ma couverture

Orange et mon bol bleu de café rempli tout chaud

– bleu, c’est le bol, pas le café 😉 –

Je l’avais vu, ce soleil, pour ce qu’il est :

Un géant qu’on peut toucher de la main

Et qu’on mange de ses fruits

Puisqu’on vit sur sa terre.

La terre, c’est un lointain écho du soleil.

Ca a pris quelques milliards d’années,

Mais la terre, en somme, c’est le souffle du soleil

Transformé par la physique des particules

Et l’histoire qu’on en fait.

Le soleil, il est si près

Qu’on peut lui le toucher.

On peut vraiment, puisqu’on y habite !

Alors je me suis levé,

J’ai ramassé ma couverture

Orange et mon bol bleu

Où restait un peu de miel et de pollen

Puis je suis rentré pour travailler.

Confiné.

Confiné, mais ensoleillé pour la journée.

;)))

23 avril 2020.