Fédérer la nation humaine, l’apport potentiel de l’ésotérisme.

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En France comme en Europe, la question fédérale réémerge enfin.

Timidement et à peine, mais au moins, le mot de fédération européenne se lit-il à nouveau, ici et là, dans les commentaires ou interviews de personnalités politiques ou universitaires.

Par exemple, dans les travaux du Conseil scientifique de l’Union des Fédéralistes Européens France, dont, au passage, les effectifs ont augmenté de 80 % sur les 10 premiers mois de l’année en cours.

Ou dans cet éditorial de Thomas Legrand, dans le Libération du 24 mai 2024, citant Montesquieu, Victor Hugo, Saint-Simon, Gérard Mairet, Marie Toussaint ou Raphaël Glucksmann.

Ou encore « L’Europe fédérale, cette utopie vivante », chez l’Harmattan, 2022, de Domenico Rossetti di Valdabero, la revue Multitudes, de Yann Moulier Boutang, le plaidoyer visionnaire de Céline Spector « No demos ? Souveraineté et démocratie à l’épreuve de l’Europe », celui de Sophie Heine, « Défense européenne pour les citoyens », l’éditeur « Presse fédéraliste ».

Mais en général, en Europe, la notion d’une organisation fédérale reste peu courante.

Déjà, parce que cette idée n’éveille à peu près rien dans notre conscience, si ce n’est un vague rejet instinctif. « Une Europe comme les USA ? » « Comme l’URSS ? »

Et c’est vrai, en général, nous ne voyons pas l’intérêt d’un état fédéral européen ou plus encore, planétaire, d’abord par ce que ça parait inimaginable, mais aussi et surtout parce que nous ne voulons pas d’un système super-centralisé, comme feu la Russie soviétique, ou super-homogénéisé comme en Amérique du nord. Globalement, personne n’a envie de voir les spécificités de son pays, de sa nation, de sa culture, disparaître dans le flot impassible d’une soupe bien mixée.

Juste personne.

Or, le fédéralisme, c’est tout, sauf ça.

Le fédéralisme, c’est l’idée d’unir ses identités, ses cultures, ses nations. D’unir, pas de digérer.

Donc, pour générer une dynamique fédérale Européenne, puis planétaire, la seule qui compte vraiment, il est nécessaire d’engager une réflexion sur ce qu’un gouvernement fédéral européen ou planétaire devrait et pourrait faire. Concrètement, dans l’idéal, à quoi ressemblerait une administration fédérale européenne ?

Bien sûr l’idéal ne s’atteint jamais ; mais sans idéal, pas d’avancée, non plus, pas de progrès. On en reste au sur-place, un surplace ancré dans le nationalisme de coopération intra-européenne, une coopération plutôt timide. Là, on n’est pas dans l’idéal, et on voit aisément les défauts et les inconvénients du nationalisme, toutes ses qualités aussi, et les tragédies que ce gouvernement innommé mais tout puissant de nos vies amène ou laisse arriver.

Alors, dans l’idéal, est-ce qu’on pourrait imaginer un état fédéral qui ne penserait pas à notre place, ne déciderait pas de nos vies, ne nous soulagerait pas de toujours plus de nos revenus ou de notre épargne, mais assurerait par contre une protection sociale de qualité, une égalité – réelle – des chances et de l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle, protègerait efficacement nos vies individuelles et collectives ?

Parce qu’essentiellement, c’est de cela dont il s’agit.

Sur le principe, chacun voit bien l’intérêt d’un monde sans guerre. Un monde sans guerre serait le booster phénoménal d’une croissance économique partagée.

Sans guerre, on pourrait investir sur 30, 50, 70 ans ou 120 ans même, en éducation, innovation, formation, santé, environnement, énergies, etc. Sans guerre, sans ces milliers de milliards d’euros annuels investis dans la capacité léthale ou de destruction, on pourrait faire beaucoup de choses utiles.

Et ça tout le monde le sait, le veut, le comprend.

Ce que l’on ne dépenserait pas en missiles, en bombe, en armées, en espionnage, en contrespionnage, en conversion monétaire, on pourrait le dépenser en universités, écoles, dispensaires, nouvelles énergies, investissements productifs, innovation technologique, etc.

Mais pas au prix d’un gouvernement dictatorial, qu’on craint sur le moment, qu’on fuit dans la durée.

Pourtant, plus un gouvernement est dictatorial … plus il est efficace, à court terme en tout cas, en sorte qu’il y a eu dans l’histoire, et dans l’actualité à nouveau, une appétence indéniable pour les régimes autocratiques.

Donc, comment on fait pour se sortir de cette situation paradoxale, où l’idéal, l’optimal en tout cas – un monde sans guerre, donc fédéral, est clairement identifié, mais dont on craint la réalisation ?

En fait, c’est assez simple et très classique : on pense ! A une organisation, un principe, un ensemble de conditions préalables à établir, respecter, protéger, etc. En somme, à un idéal théorique, qui pourra inspirer le côté pratique.

Et, pour cela, on peut commencer par réfléchir sur le contexte général du gouvernement de nos vies !Par ce qu’il y a un grand nombre de facteurs qui forment, et depuis très longtemps, une sorte de gouvernement planétaire de nos vies !

Ce dont on ne veut pas, c’est en général d’un poids supplémentaire posé sur le plafond qui pèse sur nos libertés. On est déjà bien assez chargés comme ça, alors une couche supplémentaire pour dépenser notre argent à notre place, ou, pire, penser à notre place, non merci !

C’est là où il faut faire le point sur les multiples réalités qui s’imposent à nous et décident de l’organisation et du contenu de nos vies. Le gouvernement de nos vies est un domaine considérablement plus large que l’identité du premier ministre, du président ou même du nom du pays dans lequel nous vivons !

De nombreuses autres réalités contribuent à organiser la vie en société et pourtant on n’en parle quasiment jamais. La gravité par exemple. Ou la nécessité de dormir. Ou celle de se nourrir, de boire, de se vêtir, d’avoir un logement !

Oui, elles semblent aller de soi, mais réfléchir sur le poids de ces gouvernements-là est tout à fait nécessaire, et l’ésotérisme, une nouvelle fois, pourrait nous permettre des avancées sociétales et personnelles considérables.

Prenons la gravité par exemple. Si je prends mon élan, à deux pieds et en restant sur place, je vais sauter, disons, de 70 centimètres vers le haut, puis retomber. C’est ça, la gravité. C’est une donnée, de base, à laquelle nous ne prétons quasiment aucune attention tant elle est courante.

Pourtant, ce « gouvernement » de nos corps représente 30 % de la dépense énergétique mondiale, pour déplacer véhicules et objets. Or, gravitation et sa cousine l’inertie, pourtant les plus faibles, et de très loin, des 4 forces de base connues en physique, restent des inconnues, au sens où on ne sait pas la maîtriser.

On sait à peu près, dans l’industrie nucléaire par exemple, maîtriser la force nucléaire forte et la force nucléaire faible, on utile beaucoup de propriétés de la force électromagnétique, mais à l’échelle humaine, si on utilise la gravitation, on ne sait pas la maîtriser. On est incapable de soumettre une force anti-gravitationelle à un objet donné, pour neutraliser son poids, disons. On ne sait pas faire flotter les voitures.

On devrait réfléchir à la relation entre force électromagnétique et gravitation, au lieu de répéter que c’est une espèce de déformation de l’espace-temps confronté à la présence de masse dans l’univers. C’est possible, c’est même probable à l’échelle des immenses espaces, c’est ce qu’Albert Einstein a démontré, mais c’est tout à fait inopérant à l’échelle humaine.

Tu prends une chaise, tu la lèves de 50 centimètres, tu la lâches, elle tombe. Aucune déformation mesurable de l’espace-temps, le temps s’écoule pareil à hauteur de 50 centimètres, pourtant elle tombe, et ça fait mal si ton pied est dessous.

Or l’approche structuraliste de l’ésotérisme propose de considérer cette réalité sous un angle différent, potentiellement créatif. Pourquoi ne pas le faire ? Les avancées, concernant 30 % de la dépense énergétique planétaire, pourraient être considérable.

Le nationalisme fait partie de cette catégorie de domaines sur lesquels on ne réfléchit pas, parce que, comme avec la gravité, on nait avec, mais sur lesquels, peut-être !, on devrait. On aime sa nation, son pays, oui, mais est-ce qu’on pourrait utiliser cette attraction naturelle et universelle pour vivre un peu mieux, un peu plus, un peu différemment ?

On pourrait peut-être, évidemment, sur le principe tout le monde est d’accord, en fait, comme dit plus haut, sauf qu’on ne sait pas vraiment comment.

Or, on peut : les données, les datas, sur cette question sont extraordinairement riches, nourries de millénaires de propositions, schémas, traditions, écrits, commentaires, etc., accessibles partout, notamment via les outils de l’intelligence artificielle et du traitement de données immenses.

On peut, à la condition d’accepter le domaine ésotérique à la table scientifique et sociale.

On peut.

Prenons un autre exemple, très différent et pourtant similaire : le rôle du Conseil constitutionnel ! La Constitution est plus présente à notre esprit en général, et chacun-e sait que le Conseil constitutionnel détermine si tel texte de loi, tout voté qu’il ait été par une majorité de députés, est conforme à la Constitution ou pas, auquel cas ledit texte repart à la case départ.

Pourtant les principes de la Constitution, qui se résument à quelques phrases et de moins nombreux concepts encore, sont largement ignorés de la conversation générale ou experte. Pourtant ces principes-là gouvernent nos vies, de manière extrêmement forte, parce que constante.

Or ces concepts – par exemple le principe de la dignité de l’être humain, sur lequel repose la quasi-totalité des textes constitutionnels de la planète – sont essentiellement ignorés par la réflexion savante ou politique portée sur l’évolution de notre avenir commun.

C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer. Et en fait, c’est tout à fait commencé. Les conversations sur les réseaux sociaux fourmillent de réflexion à l’échelle de la planète sur le « propre de l’être humain ».

Mais très peu dans la sphère sociale publique. Par pudeur ou inconfort, nous évitons d’aborder ce sujet qui touche pourtant au coeur même de l’identité de la nation humaine.

Réfléchir sur le propre de l’Être humain, sur l’architecture du cosmos, donc sur la gravitation dans sa relation à l’électro-magnétisme par exemple, c’est ce à quoi s’emploie l’ésotérisme depuis la nuit des temps.

Après la nuit, vient toujours le jour.

Le jour de l’unité planétaire se lève, dans le chaos où nationalismes et fureur doctrinale nous amènent tous les jours davantage. L’ésotérisme peut, rationellement, posément, nous y aider, dans une réflexion contradictoire, expérimentale, progressive.

On peut vivre ensemble, ça serait mieux, étant donné qu’on est 8 milliards d’entre nous.

La ressource ésotérique nutriment de notre progrès.

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