De toutes les heures de ton âme !

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Elle était assise
Sur le bord du chemin.
Dans la profusion du printemps
Je ne l’avais, d’abord, pas regardée.

Elle ne disait rien,
Pas de mots, pas de bruit,
Pas de phrases interminables
Comme j’en écris !

Juste ce regard,
Orange et doré,
Comme un soleil levant,
Un soleil élevé,

Un parfum, un sourire.
Elle était ce pain,
Fleuri, joyeux,
Solaire, chantant.

Puis je me suis baissé,
L’ai regardée,
Elle était un joyau,
Un monde, un trésor,

Un empire joyeux,
Eternel et fugace,
Car que durent les fleurs ?
Toute une vie, car

Elles sont la vraie vie,
Celle de l’âme et des âmes.
Que diras-tu, ô âme,
Qu’écrirez-vous, âmes ?

Cette splendeur,
Ce sourire,
Ce regard,
Cette joie !

Voilà ce que ta vie
Sera, dira, peindra !
De toute ta vie,
De toute ta force,

De toutes tes heures,
Dis le printemps,
L’âme, le sérieux
Du monde réel,

Celui qui anime,
Imprime, s’exprime
Dans le parfum des choses,
Des êtres, des heures !

Elle était assise
Dans le jardin des heures,
Sa splendeur brève
Brillait d’éternité.